5 am - Arrivée à l'aéroport de Sydney après un rapide voyage de 25h (sérieusement, je crois que c'est le plus court possible). Après avoir erré dans les aéroports de Paris, Londres et Singapour, enfin je peux gambader dans celui de Sydney !

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​J'attends environ 15 minutes devant le carrousel des bagages, à savoir que cette étape est sûrement la plus stressante du voyage, en particulier quand on a changé 3 fois d'avion, parcouru la moitié du Monde et que 25h plus tôt, on a osé confier sa valise slash vie slash je n'ai plus rien si je la perds, à une parfaite inconnue de British Airways qui essaye de vous rassurer à la façon d'un chirurgien : "C'est une opération de routine". Oui bien sûr mais ton grand sourire Signal White Now ne m'empêchera pas de penser que je ferai partie des 0.0001% dont la valise se retrouvera à Kuala Lumpur. Bref. J'attends donc depuis 15 minutes. Toujours pas de superbe valise vert bouteille customisée à l'aide de magnifiques stickers carré-rectangle aux couleurs plus ignobles les unes que les autres. Je commence légèrement à paniquer quand soudain un éclair de génie me traverse l'esprit : "Y aurait-il une petite chance pour que je n'attende pas devant le bon carrousel ?". Eurêka ! Pas de jugement svp, ça aurait pu arriver à tout le monde... Si si.

 

Me voilà donc sur le chemin de la sortie, accrochée à ma valise. Petite déception en voyant qu'une vingtaine de chauffeurs agitent leur précieuse pancarte "Mr. Jones​" devant moi mais aucun d'entre eux ne m'attend. "Baaaah, du coup ... J'vais prendre le train".

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6.45 am - Après 4 allers-retours dans l'aéroport (oui je me suis perdue), 3 cigarettes, un café et des sourires niais dans tous les sens, je me décide enfin à emprunter le fameux train pour rejoindre le centre de Sydney. N'ayant pas vraiment d'endroit où aller ni personne qui m'attend, je me dirige vers le CBD (Central Business District), plus précisément vers Harris Street qui est la rue sur laquelle se trouve le seul appartement pour lequel j'ai envoyé une demande (championne Morgane).

 

J'arrive donc à Central Station. Environ un milliard de sorties s'offrent a moi. That's just great. En même temps, je suis plutôt contente, le temps que je comprenne la carte et que je trouve quelle sortie prendre, ça va m'occuper un peu ! (Comment ça ma vie est triste ?! ) ​​ 7, c'est la sortie 7 ! Allons-y let's go, c'est parti les amis ! Toujours sur ma vague de surexcitation et d'impatience, je sors de la station et décide d'aller découvrir à quoi ressemble mon potentiel futur toit. Forcément, je me perds. Retour à la sortie de la station et petite pause sur un banc, parce que quand même, je suis en train de tirer une tonne sur roulettes depuis environ 2h30.

 

 

9.30 am - Plus d'une heure que je suis sur mon banc, l'ordinateur portable sur les genoux, le téléphone branché. Oui parce que bien évidemment je n'avais plus de batterie, sinon c'est moins drôle. Tout à coup, j'aperçois au loin (moins de 10m en réalité), un espace gorgé de soleil, entouré de palmiers. Il faut savoir que, lorsque l'on vient de Bretagne, on recherche généralement le soleil; alors quand on aperçoit un rayon, on y court. Ni une, ni deux, je rassemble mes affaires et me dirige vers le paradis (palmiers + soleil = paradis).

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Le temps que mes amies arrivent, je fais des allers-retours ombre/soleil. Oui parce qu'il est important de notifier que ça doit faire huit mois que je n'ai pas vu de vrai soleil, celui qui chauffe et tout et tout. Du coup, la partie droite de mon visage a rapidement commencé à bruler. Plaisir.

 

 

11 am ​- Mes ptites françaises arrivent. Enfin je vais pouvoir m'exprimer à voix haute et partager ma joie ! Encore une fois il semblerait que je me sois avancée un peu trop vite. Quelque peu deprimées les popines. Pas de soucis je vais transmettre mon bonheur. Enfin je vais essayer.

 

 

1 pm ​- Rendez-vous avec le propriétaire de l'appartement, Joseppe de son nom sur l'Internet (il s'appelle en fait Danny). Il arrive accompagné d'un ami, ce dernier ne parle pas. Je lui pose des questions, pas de réponse. Ok. Dois-je en déduire que mon accent est affreux ou bien que tu es muet ? Aller, on est parti pour muet ! Je rentre dans l'appartement et.. Oh wait. Mais où se trouve le loft neuf et moderne qui est présenté sur les photos de l'annonce ? Intéressant. Bon, De toutes façons je n'ai pas vraiment d'autres options donc je visite.

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Trois italiens dans la première chambre. Ok. Ma chambre est réservée aux filles et contient quatre lits mais pour le moment, je suis toute seule. Un anglais et un hollandais dans la troisième. Enfin, un français dans la dernière. Suis-je dans l'auberge espagnole ? Il semblerait. En tous cas, c'est parfait, je prends ! Première pensée : "LA DOUCHE". Rappelons que cela fait environ deux jours que je n' ai pas pris de douche et non je ne suis pas une princesse de conte de fée. Résurrection totale.

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4.30 pm - Il est maintenant 8h30 en France. Quoi le jet lag ? Comprends pas, ça ne doit pas m'atteindre. En effet, après avoir dormi 7h en deux jours et avoir 8h de moins dans l'esprit, je me sens presque comme Wonder Woman. "Eh regardez, regardez, je suis même pas fatiguée !" pensais-je naïvement. Quand Tino, un des italiens, me demanda "Pas trop décalée ?", je répondis d'un ton blasé "Non franchement ça va. Tant mieux comme ça je pourrais me coucher tard ce soir et prendre le rythme direct". Sur ces bonnes paroles, je me dirige avec lui vers le supermarché. Toujours utile d'avoir quelque chose à manger. ​

 

On m'avait dit que la vie était chère en Australie mais on a toujours l'espoir que ce soit une légende tant qu'on ne l'a pas constaté par soi-même. On se dit que les gens exagèrent. Bref, ça va aller.

​Ô joie en découvrant que les baroudeurs australiens ne m'avaient pas menti ! Il m'a fallu à peu près 1h pour n'acheter finalement que des pâtes.. Je pourrais jurer avoir entendu mon estomac crier devant ce triste constat. T'inquiète pas p'tit père, on ira au Subway (illogicité totale).

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6.30 pm - Retour à la maison. Ok, je ne suis qu'une pâle copie du commun des mortels. Wonder Woman joue à cache-cache. Traduction : je vais me coucher.

 

 

 

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